vendredi 24 août 2012

15 juillet - rando Pilat J4 (Bacou - La Jasserie)


Sur le départ



Les adieux à nos hôtes...






Ptit ch'val est très motiv'


Le reste de la troupe est un petit peu plus "entamé". Et ca tombe mal parce que dès les premiers kilomètres, on rencontre quelques embuches (agri qui ferment les chemins communaux pour faire paitre les vaches, mais en prenant soin d'electrifier sans poignet isolante, de sorte à ce que personne ne puisse passer...)  
Ca tombe d'autant plus mal que le GR42 que nous nous apprêtons à prendre est relativement technique (pour ne pas dire immonde, très raide et très caillasseux)





Puis arrivée salutaire sur le plateau








Le GR42 nous mène donc à la Croix de Chaubouret, un des cols où l'on peut trouver une station de ski l'hiver


Objectif : suivre le GR qui nous emmènera à destination (= les crets).
Une petite pause pour faire un point carte :


Oui mais voilà, le point carte, le point carte... Toujours est-il qu'à ce moment là, pour une raison pas encore tout à fait déterminée (on faisait quelques galops, aurait-on loupé l'embranchement), ben on se retrouve sur un chemin d'exploitation qui ressemble pas trop à un GR....

Moment de doute...

Bon, d'un autre coté, c'est joli, y'a des digitales et une belle vue sur les monts du lyonnais..






Mais quand même, c'est bizarre de descendre autant... sachant qu'on est sensés se retrouver d'ici 1h au point culminant de la région... Bref, de doutes en suspicion, le verdict tombe : on s'est planté !!

Sauf que cette fois-ci, la conséquence désastreuse c'est qu'on ne verra pas mes crêts, ceux pour lesquels je voulais faire cette rando : juste pour l'arrivée sur le cret de la perdrix par le GR, qui laissait présager une vue à couper le souffle. Et ben c'est rapé.

De deux choses l'une, y'a plus qu'à monter dans la pente ! On avise avec Nariane un chemin qui monte "droit dans le pentu" et qui rejoint la charmante auberge de la Jasserie... Alors on s'engage dans le pierrier



Et puis, après quelques longues minutes d'ascension, sous un ciel passablement suspect, ça y est, l'auberge est en vue !



Il est 13h-14h. Nous n'avons pas encore mangé et on commence à le sentir (fatigue, énervement), mais nous décidons de monter sur les crets pour faire notre pause pic nic..

Le temps se couvre dangereusement et derrière nous, une infâme nuage noir nous menace...


De fait, à peine arrivés en haut, quelques goutes... puis quelques goutes de plus en plus fortes et de plus en plus rapprochées.... qui se transforment en drache des familles


A ce moment là, c'est la tuile.

On est trempés... d'autant que j'ai oublié de raconter l'épisode du duvet mouillé : une bouteille d'eau mal fermée s'est ouverte dans les sacoches de Poney : un des duvets est à tordre !!
Il fait à peine 8°, nous avons froids, sommes fatigués, et savons que le soir nous devons dormir en bivouac en pleine foret. Mais comment monter la tente sous cette flotte ? Comment dormir dans un duvet mouillé qui n'aura pas le temps de sécher ?

N'écoutant que notre lâcheté, on décide de retourner vers la Jasserie, au moins pour prendre un chocolat chaud au sec et aviser... 


Les tenanciers de l'auberge nous accueillent très gentiment et nous disent de nous réfugier dans la grange en attendant : 

Très vite, notre décision est prise : nous resterons là ce soir, ça ne sert à rien d'aller risquer la mort en bivouac ! Surtout qu'on a flairé la bonne odeur de la cuisine et que cela nous redonne du baume au coeur
Le gite est très original : des "cases" (ambiance morgue ! ), mais super sympa et propre, et surtout il est fermé !! Donc nous serons tous seuls à en profiter ce soir !


On met donc les chevaux au pré...



Ambiance...
 
 
Une éclaircie arrive aussi vite que l'orage. Nous croisons à ce moment là Maud & Dan en balade dans le coin, et j'en profite pour isoler mes chaussures avec des sacs plastique dans les chaussures !




On a environ 2h devant nous avant que Dinou n'arrive, et la pluie s'est arrêtée. Demain, la journée sera très longue (40km, avec 1200m de dénivelé négatif) donc on ne pourra pas faire de tourisme sur les crêts.

On décide donc de reseller les poneys et d'aller faire un petit tour d'une heure sur les crêtes, "c'est déjà ça". Je jubile, je vais enfin les voir - même si, vu le temps, la vue ne sera pas au rendez vous...





  




 Et soudain....





C'est le drame ! Neige fondue et grèle, on ne sait pas trop... on est juste trempés jusqu'au slip. Mais avec le sourire...

Un brouillard à couper au couteau s'abat sur nous, on erre dans la lande, sans trouver de trace de notre chemin du retour... Les minutes sous une pluie glaciale me paraissent des heures..

Finalement, des piquets, une route : nous tombons par hasard sur notre auberge !
Ariane, trempée jusqu'aux os, se réchauffe sur Poney



Le temps de prendre une douche chaude (pour certains..), et les Dinou nous rejoignent quelques minutes plus tard, avec les mains pleines






Soirée au resto - qu'nelles au morille, inoubliables.
Et mise en bière sur les coups de minuit...






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